Oui, plusieurs coquilles dans cette notice à commencer par l'origine de l'auteur "dont la nisba pourrait trahir une origine arménienne". Préciser que l'Arménie à l'époque c'est soit le Royaume de Grande-Arménie, soit l'Arménie Cilicienne (Petite Arménie à éviter car c'est déjà le nom d'une province romaine qui n'est pas du tout à l'endroit de la Cilicie).
La nisba en l'occurrence, c'est al-Tarsusî, qui vient de Tarse, donc en Cilicie. L'auteur décrit une arbalète et glose sur son usage à l'époque des Croisades. Il faudrait cependant replacer les illustrations du traité d'al-Tarsusî dans son contexte technique : la plupart d'entre elles ne figurent pas vraiment la machine, elles donnent des clefs de lecture et d'assemblage aux techniciens qui sont censés les reproduire (voir p. 2).
Les machines ont donc des parties disproportionnées par rapport à ce qu'elles devraient être normalement.
Enfin dernière perle,
"Les miniatures occidentales illustrant le siège de Jérusalem de 1096, qui vit la prise par les Croisés de la ville sainte, dépeignent des guerriers francs usant de l’arbalète" (cf Historia, Guillaume de Tyr, Acre, XIIIè siècle, Paris, Bibliothèque Nationale de France, Ms Français 2628).
On ne date pas l'usage d'une technique en prenant comme seule preuve un manuscrit postérieur de deux siècles à l'évènement.
Quand à la bibliographie de référence, très très mal renseigné, que ce soit sur les travaux de David Nicolle (pas cité une seule fois) ou ceux de Paul Chevedden...
Qantara, c'est bien pour les images et la démarche mais attention aux notices, lorsqu'elles sont faites par des responsables de musée pour des artefacts conservés, ça va, quand c'est fait par on ne sait qui... attention !!!. Pour ma part, j'ai refusé d'en écrire quand on m'a sollicité tellement ils payaient au lance-pierre et prenaient les auteurs pour de la daube...