Vous connaissez surement le Châtelain de Coucy, il composant une série de chanson, dont
"A vous, Amours "
Quel rapport avec ce forum ? il aurait composé cette chanson avant de partir en Terre Sainte.
Il mourut peu de temps après, dans la méditerranée ... il ne vit jamais la Terre Sainte, ni ne revit sa belle !
Il existe une interprétation sur Youtube qui est magnifiquement chanté, sous forme d'un duo : 1 homme chante un couplet, une femme l'autre.
Cette interprétation est pour moi la meilleur, elle dégage énormement d'émotion, surtout en connaissant le contexte autour de la chanson.
le lien Youtube
www.youtube.com/watch?v=istxmnHSi3o
Personnellement je l'écoute en boucle le soir, tout en brodant ^^
J'espère que vous aurez le même plaisir à l'écouter que moi !
Bon selon mes proches, je saoul tout le monde avec cette chanson, elle est même sur ma clef MP3 dans am voitire
Voici la traduction :
A vous, amants, plus qu'à personne d'autre,
il est bien juste que je me plaigne de ma peine,
alors qu'il me faut partir au loin
et me séparer de ma loyale compagne ;
quand je la perds, il ne me reste rien.
Sachez bien, Amour, assurément,
si quelqu'un est jamais mort pour avoir le coeur triste,
jamais par moi ne sera plus composé vers ni lai.
Seigneur Dieu, qu'adviendra-t-il et qu'en sera-t-il ?
Faudra-t-il à la fin que je prenne congé d'elle?
Oui, par Dieu, il n'en peu être autrement :
sans elle, il me faut aller en terre étrangère ;
désormais je crois que les grandes peines ne me manqueront pas,
puisque je n'ai d'elle ni réconfort ni apaisement
et que je n'attends de personne la joie d'amour
si ce n'est d'elle, et je ne sais si cela sera jamais.
Seigneur Dieu, qu'en sera-t-il dans l'absence
du réconfort, de la compagnie
et de l'amour qui me venaient
de celle qui était ma dame, ma compagne, mon amie ?
Quand je me rappelle sa douce courtoisie
et les tendres mots qu'elle savait me dire,
comment mon coeur peut-il rester dans mon corps ?
S'il ne s'en sépare pas, il est certes mauvais.
Dieu n'a pas voulu me donner pour rien
toutes les délices que j'ai eues en ma vie,
maintenant il me les fait cher payer ;
j'ai grand-peur que le prix demandé ne me tue.
Pitié, Amour ! Si Dieu fit jamais acte vilain,
c'est en vilain qu'il rompt un bon amour.
Moi, je ne puis m'ôter l'amour du coeur
et pourtant il faut que je laisse ma dame.
Désormais seront contents les hypocrites médisants
à qui les biens dont je jouissais pesaient tant ;
mais je ne serai jamais assez pèlerin
pour avoir à leur égard de bonnes intentions.
Même si je devais y perdre le profit du voyage,
les traîtres m'ont fait tant de mal
que si Dieu voulait que je les aime,
il ne pourrait me charger d'un plus lourd fardeau.
Je m'en vais, ma dame. A Dieu le créateur
je vous recommande où que je me trouve.
Je ne sais si vous verrez jamais mon retour ;
il est possible que je ne vous revoie jamais.
Mais je vous prie, pour Dieu, où que nous soyons,
d'honorer notre engagement, que je revienne ou demeure,
et je prie Dieu de m'accorder autant d'honneur
que je vous ai été un ami sincère.
"A vous, Amours "
Quel rapport avec ce forum ? il aurait composé cette chanson avant de partir en Terre Sainte.
Il mourut peu de temps après, dans la méditerranée ... il ne vit jamais la Terre Sainte, ni ne revit sa belle !
Il existe une interprétation sur Youtube qui est magnifiquement chanté, sous forme d'un duo : 1 homme chante un couplet, une femme l'autre.
Cette interprétation est pour moi la meilleur, elle dégage énormement d'émotion, surtout en connaissant le contexte autour de la chanson.
le lien Youtube
www.youtube.com/watch?v=istxmnHSi3o
Personnellement je l'écoute en boucle le soir, tout en brodant ^^
J'espère que vous aurez le même plaisir à l'écouter que moi !
Bon selon mes proches, je saoul tout le monde avec cette chanson, elle est même sur ma clef MP3 dans am voitire
Voici la traduction :
A vous, amants, plus qu'à personne d'autre,
il est bien juste que je me plaigne de ma peine,
alors qu'il me faut partir au loin
et me séparer de ma loyale compagne ;
quand je la perds, il ne me reste rien.
Sachez bien, Amour, assurément,
si quelqu'un est jamais mort pour avoir le coeur triste,
jamais par moi ne sera plus composé vers ni lai.
Seigneur Dieu, qu'adviendra-t-il et qu'en sera-t-il ?
Faudra-t-il à la fin que je prenne congé d'elle?
Oui, par Dieu, il n'en peu être autrement :
sans elle, il me faut aller en terre étrangère ;
désormais je crois que les grandes peines ne me manqueront pas,
puisque je n'ai d'elle ni réconfort ni apaisement
et que je n'attends de personne la joie d'amour
si ce n'est d'elle, et je ne sais si cela sera jamais.
Seigneur Dieu, qu'en sera-t-il dans l'absence
du réconfort, de la compagnie
et de l'amour qui me venaient
de celle qui était ma dame, ma compagne, mon amie ?
Quand je me rappelle sa douce courtoisie
et les tendres mots qu'elle savait me dire,
comment mon coeur peut-il rester dans mon corps ?
S'il ne s'en sépare pas, il est certes mauvais.
Dieu n'a pas voulu me donner pour rien
toutes les délices que j'ai eues en ma vie,
maintenant il me les fait cher payer ;
j'ai grand-peur que le prix demandé ne me tue.
Pitié, Amour ! Si Dieu fit jamais acte vilain,
c'est en vilain qu'il rompt un bon amour.
Moi, je ne puis m'ôter l'amour du coeur
et pourtant il faut que je laisse ma dame.
Désormais seront contents les hypocrites médisants
à qui les biens dont je jouissais pesaient tant ;
mais je ne serai jamais assez pèlerin
pour avoir à leur égard de bonnes intentions.
Même si je devais y perdre le profit du voyage,
les traîtres m'ont fait tant de mal
que si Dieu voulait que je les aime,
il ne pourrait me charger d'un plus lourd fardeau.
Je m'en vais, ma dame. A Dieu le créateur
je vous recommande où que je me trouve.
Je ne sais si vous verrez jamais mon retour ;
il est possible que je ne vous revoie jamais.
Mais je vous prie, pour Dieu, où que nous soyons,
d'honorer notre engagement, que je revienne ou demeure,
et je prie Dieu de m'accorder autant d'honneur
que je vous ai été un ami sincère.